Au Château du Champ de Treilles, notre fils Jean-Charles, en visite pour quelques jours, a pu constater la ténacité de Corinne Comme, toute entière enveloppée par la bio-dynamie (à lire dans ce périodique). Les vignerons qui participent à la dégustation de juin ont aussi démontré à divers égards leur détermination. L’un en quittant la coopérative qui le tirait vers le bas, l’autre en s’opposant avec acharnement à l’administration qui l’empêchait d’avancer, l’autre encore en s’inscrivant à contre-courant, soit en privilégiant un cépage et des rendements honnis par les coopérateurs locaux d’ailleurs en faillite, et le dernier en s’installant en terre étrangère, seul contre des consortiums énormes qui le regardent de haut. Franck Peillot, lui, est resté au pays, dans sa montagne natale, il défend avec brio ceps et vins autochtones.
Tous, et bien d’autres dont nous admirons la loyauté envers leur vignoble au cours de nos voyages, constituent des exemples dans un monde versatile, prompt à tout abandonner quand le bénéfice tarde. Ces convictions enracinées dans des âmes bien trempées nous encouragent à placer nos pas dans les leurs, à résister au marketing sauvage déshumanisé qui corrompt jusqu’aux meilleures intentions.